Environnements de travail personnels ou institutionnels? Les choix d'étudiants en ingénierie multimédia à Toulon

Référence bibliographique pour citer ce texte:

BONFILS, P., & PERAYA, D. (2010). « Environnements de travail personnels ou institutionnels? Les choix d'étudiants en ingénierie multimédia à Toulon». In Le numérique au coeur des partenariats, "Enjeux et usages des technologies de 'linformation et de la communication", Presses Universitaires de Dakar, collection Eutic n°6.

Résumé : Notre réflexion porte sur les défis liés à l’utilisation désormais courante de dispositifs numériques institutionnels dans des formations présentielles ou à distance. Ces dispositifs sont généralement fortement poussés par les pouvoirs politiques et les institutions (Moeglin, 2005), mais ne rencontrent pas toujours l’adhésion des acteurs (Perriault, 2002). Plusieurs études tentent à ce titre d’identifier des solutions qui peuvent favoriser les usages. L’étude de dispositifs de type hybride dans les institutions pédagogiques tend ainsi à démontrer, sous certaines réserves, leur efficacité en terme d’usage par l’émergence de communautés de pratiques et le renforcement des interactions sociales (Charlier, Deschryver et Peraya, 2006 ; Peraya et Campion, 2008). Pour autant, ces dispositifs numériques, qu’ils soient ou non hybrides, sont aujourd’hui confrontés à une nouvelle forme de concurrence en raison du développement croissant de dispositifs type « réseaux sociaux » (Facebook, Twitter, etc.), ou de dispositifs « collaboratifs » ouverts (Google Docs, Google Wave, Dropbox, etc.). Bien que nous ne disposions pas encore de données issues d’une expérimentation à grande échelle, nous constatons par nos observations quotidiennes, et de manière empirique, que ces dispositifs se révèlent très attractifs auprès de certains publics d’étudiants aguerris aux nouvelles technologies. Le glissement progressif suivant semble s’opérer. D’une part, on assisterait au développement d’environnements virtuels de travail plus proches, voire intégrés aux environnements personnels des apprenants, et construits sur une logique des besoins et d’usages personnalisés (Attwell, 2007). D’autre part, on observerait une transformation des usages traditionnels informationnels centrés sur des contenus, vers des usages plus communicationnels et relationnels où les étudiants s’exposent, se « mettent en scène » et se construisent des identités numériques multiples. Ce constat de terrain fait dès lors surgir de nombreuses questions théoriques : comment se régulent et cohabitent par exemple ces usages ? Comment se construisent ces identités numériques multiples pour les étudiants? Comment l’institution vit-elle ces changements sachant qu’une part importante des usages lui échappe puisque la majeure partie de ces nouveaux dispositifs est extérieure aux environnements fermés traditionnels, par exemple de type campus virtuels ? Comment évaluer le bénéfice de ces dispositifs en termes de médiation sociale et relationnelle, de médiation des savoirs ? Quel peut-être l’impact des ces dispositifs sociaux externes sur les relations entre étudiants, entre étudiants et enseignants, entre étudiants et l’institution ? Quelles influences ces dispositifs ont-ils sur les conceptions de production, de diffusion et d’appropriation des connaissances tant chez les enseignants que chez les apprenants ? Quelles modifications de statut ces dispositifs sociaux sont-ils susceptibles d’opérer pour les enseignants ? Quelles nouvelles formes de médiation généreraient les nouvelles formes de médiatisation émergentes ?

Mot-clés : Dispositifs numériques institutionnels, réseaux sociaux, identités numériques, usages informationnels, usages communicationnels.

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Intégration d'environnements virtuels 3D dans les organisations éducatives: Nouveaux espaces d'échanges?

Référence bibliographique pour citer ce texte:

BONFILS, P., & LOMBARDO, L. (2009). « Intégration d’environnements virtuels 3D dans les organisations éducatives: Nouveaux espaces d’échanges? ». in Information, Savoirs, Décisions et Médiations (ISDM), N°39. Spécial colloque TiceMed 2009, MILAN : ISDM (revue en ligne), 2009.

Résumé : L’omniprésence d’internet dans l’enseignement supérieur ouvre le champ à de profondes mutations des pratiques sociales, organisationnelles, communicationnelles et génèrent des pratiques d'activités pédagogiques aux méthodes plus actives et plus ouvertes (Barchechat & Pouts-Lajus, 1990). Elle favorise notamment la mise en place de nouvelles offres de formation qui mettent en interrelation des activités d’apprentissage en communautés de partage d’expérience humaines, en mode présentiel et à distance. Suivant l’intuition de Perriault (1989) et de Lardellier, (2006), nous pensons qu’il y a nécessité de multiplier les études d’usage de ces nouvelles technologies dans les pratiques pédagogiques quotidiennes des jeunes générations. L’utilisation désormais courante de la « 3D » dans de multiples dispositifs socio-techniques nous amène à questionner les nouvelles modalités communicationnelles et cognitives qu’elle est susceptible d’engendrer : nous nous intéressons ainsi plus particulièrement aux dimensions spatiales des dispositifs et à l’apparition de la représentation désormais possible de l’utilisateur par l’intermédiaire de son avatar.

Mot-clés : espace démocratique d’échange de savoir, communautés virtuelles, dispositif de médiation, approche communicationnelle, environnements virtuels, avatars, pratiques et usages.

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Mondes persistants et enseignement à distance : de nouvelles perspectives ?

Référence bibliographique pour citer ce texte:

BONFILS, P., & DUMAS, P. (2007). « Mondes persistants et enseignement à distance : De nouvelles perspectives ? »,

in Information, Savoirs, Décisions et Médiations (ISDM), N°29. Spécial colloque TiceMed 2007, AIX-MARSEILLE : ISDM (revue en ligne), 2007. Premier auteur.

Résumé : L’enseignement à distance est désormais très répandu dans l’enseignement supérieur. Malgré l’évolution des nouvelles technologies, un des principaux problèmes liés à ces types d’approches pédagogiques reste la distance des acteurs. Nous faisons l’hypothèse que l’apparition récente de nouveaux dispositifs socio-techniques de type « Mondes 3D Persistants » offrent par leurs dimensions ludiques et créatives de nouvelles perspectives sur le plan de la médiation sociale. Nous illustrons notre réflexion par l’étude de groupes d’étudiants en phase d’internalisation du monde « Second Life ».

Abstract : E-learning is now common in graduate education. Despite the fact new technologies are more and more sophisticated, one of the major problem related to those pedagogical approaches is still the distance between actors. We guess that the number of powerful creative computer mediated communication systems like “3D persistents worlds” offer new perspectives regarding social interactions. We illustrate this by an analysis of students groups along internalization process using “Second Life” world.

Mot-clés : enseignement à distance, mondes persistants, avatars, lien social.

Keywords : e-learning, persitents worlds, avatars, social interactions.

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Communautés virtuelles au sein de mondes persistants: Quelles représentations partagées à l'aide d'avatars?

Référence bibliographique pour citer ce texte:

BONFILS, P., (2007). « Communautés virtuelles au sein de mondes persistants: Quelles représentations partagées à l'aide d'avatars? », In Séminaire interne I3M, novembre 2007.

Cet article reprend de larges extraits de ma thèse sur les processus de constructions d'identité à l'aide d'avatars dans les communautés virtuelles d'apprenants. Ces éléments ont fait l'objet d'une présentation devant mes collègues lors d'un séminaire interne du laboratoire I3M en novembre 2007.

Résumé : L’apprentissage collaboratif à distance fait l'objet d'une utilisation croissante d'environnements virtuels d'apprentissage de plus en plus innovants et ouverts. Nous présentons dans cette communication les environnements virtuels de type mondes persistants et leurs particularités notamment par l'apparition de la gestualité et du corps dans ces dispositifs. Nous faisons l'hypothèse qu'ils créent de nouvelles situations de communicationnelles qui conduisent les utilisateurs à laisser libre cours à leur imaginaire et à produire de plus en plus de significations et de représentations partagées. Nous soutenons que ces espaces communs virtuels, spatialisés et déterritorialisés peuvent par l'intermédiaire des avatars participer de la construction d'identité du groupe.

Mot-clés : enseignement à distance, mondes persistants, interface, avatars, lien social.

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